andromaque
Dans la mythologie grecque, Andromaque (en grec ancien Ἀνδρομάχη / Andromákhê, de ἀνδρός / andrós, « homme », et μάχη / máchê, « combat », « celle qui combat les hommes »), fille d'Éétion, roi de Cilicie de Troade, était la femme d'Hector et lui donna un fils unique Astyanax, qui fut précipité par Néoptolème, des remparts, lors du sac de la ville de Troie. Privée de son père et de ses frères, tués par Achille, elle voit bientôt réduite en cendres la ville de Troie, dont Hector était le principal appui. Elle est donnée au fils d'Achille, Néoptolème (surnommé Pyrrhus), qui l'emmène en Épire et l'épouse.
Elle a pour troisième époux Hélénos, frère de son premier mari, et devenu roi d'Épire. Bien que montée avec lui sur le trône, elle reste emplie de tristesse, ne pouvant oublier Hector auquel elle fait construire un magnifique monument.
(1ère) EXEMPLE INTRODUCTION COMMENTAIRE COMPOSE "Andromaque", Racine
Dans sa tragédie Andromaque (1667), considérée par la critique comme l'avènement de l'écriture racinienne, Racine met en place les fondements de sa dramaturgie, à savoir le motif amoureux et la passion déchirante, la violence des personnages et de son écriture versifiée. En effet, Racine nous livre l'histoire de la jeune Troyenne Andromaque, retenue prisonnière par Pyrrhus, fils d'Achille (roi d'Epire, Grèce), le meurtrier de son époux Hector. Celui-ci est tombé amoureux fou de sa captive et tente de la séduire. Cet extrait (Acte I, scène 4, vers 338-384) met en scène un dialogue entre les deux protagonistes, la requête de la prisonnière exprimée dans un registre pathétique, le lyrisme de l'effusion amoureuse de Pyrrhus comme le poids du tragique : les deux héros sont dans une impasse. Dans un premier temps, nous allons observer de quelle manière les registres littéraires mettent en évidence leur affrontement. Ensuite, nous étudierons les rapports de force entre les deux personnages.