Annie ernaux, driss chraibi, pierre corneille
Annie Ernaux
d’Annie Ernaux.
Annie Ernaux passe son enfance et sa jeunesse à Yvetot, en Normandie. Née dans un milieu social modeste, de parents d’abord ouvriers, puis petits commerçants. Elle fait ses études à l’université de Rouen. Elle devient successivement institutrice, professeur certifiée, puis agrégée de lettres modernes. Au début des années 1970, elle enseigne au collège d’Evire à Annecy. Elle se marie en 1964 avec un homme de la petite bourgeoisie. En 1984, elle obtient le prix Renaudot pour son ouvrage autobiographique, La Place. Ses ouvrages dissèquent l’ascension sociale de ses parents (La Place, La Honte), son adolescence (Ce qu’ils disent ou rien), son mariage (La Femme gelée), son avortement (L’Événement), la maladie d’Alzheimer de sa mère (Je ne suis pas sortie de ma nuit), puis la mort de sa mère (Une femme), et son cancer du sein (L’Usage de la photo, en collaboration avec Marc Marie). Elle écrit sur la langue du monde ouvrier et paysan normand qui a été le sien jusqu’à ses dix-huit ans.
La place
Dans ce roman biographique, Annie Ernaux nous parle de son père qui vient de mourir. Ce décès, survenu deux mois après son admission dans l’Éducation Nationnale, la bouleverse profondément. Elle réaliste soudain la distance qui s’était installée entre eux. À travers l’écriture, elle part donc à la recherche de ce père, d’abord paysan, puis ouvrier modeste, avant de réussir par maints sacrifices à devenir commerçant. Elle raconte avec pudeur ses hontes de jeune fille qui fréquente des milieux plus aisé; la simplicité de son foyer, mais qu’elle savait aimer et protéger. Dans des passages-clefs, elle décrit une position privilégiée, la vie de ses parents, surtout celle du père et les conséquences directes de la mort de ce dernier.
Les thèmes du récit
Une peinture sociale Le récit met en scène un monde : celui des petits commerçants de province, du début du siècle à la fin des années soixante. Ce monde a ses rites, ses