•travail : Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile. Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. * Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance. Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». * Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature. En effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser. « Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. » * Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ».
•nietzsche : On a longtemps tenu Nietzsche pour le philosophe dont les idées inspirèrent l'idéologie nazie. Il n'en est rien. Tout au contraire, la pensée nietzschéenne défend la vie et non la mort telle qu'elle fut organisée dans les camps de concentration.
Au début du texte, Nietzsche nous fait part d'un constat : il y a, dans la société de son époque, des gens qui font l'apologie du travail : ces « apologistes du travail » se livre à une « glorification », à une « bénédiction du travail ». Il déclare voir dans ces éloges du travail une « arrière pensée », ce qui veut dire qu'il considère que l'éloge du travail qui est faite n'est pas sincère, qu'elle dissimule une autre pensée, une autre intention et peut-être même a-t-il des