Art ruptures continuités
Hector BERLIOZ, la symphonie fantastique.
La symphonie fantastique fut composée en 1830 par le compositeur Hector Berlioz d’on nous allons vous parler expressément.
Hector Berlioz est tout d’abord un compositeur mais aussi un écrivain et un critique français. Il naquit le 11 décembre 1803 dans l’Isère et mourut le 8 mars 1869 à Paris.
On le considère actuellement comme l’un des plus grands (si ce n’est le meilleur) compositeur de l’époque romantique. Cependant il se disait être un compositeur classique. Sa musique eut la réputation de ne pas respecter les lois de l'harmonie, accusation qui ne résiste pas à une lecture approfondie de ses partitions comme nous allons le faire ultérieurement. On y découvrira, paradoxalement, que Berlioz respecte les fondements historiques de l'harmonie datant du XVIe siècle, mais qu'il s'affranchit parfois des règles supplémentaires apparues plus tardivement et esthétiquement discutables.
Si nous avons classé la symphonie fantastique dans la thématique « Arts, rupture, continuité », c’est par ce qu’Hector Berlioz est par excellence un compositeur de rupture.
Tout d’abord, notre compositeur n’a jamais su jouer de piano alors que ses amis : Liszt, Chopin et autres de ses contemporains en faisaient leur instrument favori. Seulement, Berlioz ne se laissa jamais handicaper par cela, il écrivit donc ses partitions sans les jouer préalablement au piano.
N’étant donc pas pianiste, Berlioz pensait directement pour l’orchestre et il associait chaque thème à un timbre. C’est la première fois dans l’histoire de la musique que le timbre l’emporte sur les trois paramètres fondamentaux de la composition musicale (harmonie, mélodie, rythme). D’ailleurs il fournira de nombreuses idées à d’autres compositeurs du XX me siècle car, en plus d’être un très grand compositeur il est aussi un formidable théoricien de l’art musical. Il publiera, en 1844 le GRAND TRAITE D’INSTRUMENTATION ET D’ORCHESTRATION MODERNES.