Assimilation echec scolaire
A. État de l’art 1. L’assimilation
Le passage du collège au lycée est une étape importante et souvent déterminante dans le parcours scolaire des jeunes (R. Descoings, 2009). Conscients que l’orientation de leur enfant va déterminer leur avenir et leur place dans la société, les parents n’en sont pas moins concernés et y attachent une grande attention. Les « années lycée » correspondent à la sortie de l’adolescence, période de fragilisation durant laquelle de nombreux choix seront à faire. Ces choix ne seront pas les mêmes pour tous et dépendront de l’orientation en fin de troisième (R. Descoings, 2009) entre autres facteurs, par exemple les effets bien étudiés de l’origine sociale (M. Duru-Bellat et A.Van Zanten A. (1999), ou ceux du capital culturel ou social (P. Bourdieu, 1966, 1980).
Les collégiens orientés en voie générale et ceux orientés en LP ou CFA ne se retrouvent pas dans les mêmes logiques face à leur devenir. Les uns n’envisagent pas l’entrée dans la vie professionnelle à court terme tandis que les autres exercent déjà, lors de leurs apprentissages, une activité professionnelle spécifique. Les uns s’installent donc dans une logique d’apprentissage, qui devrait les conduire au-delà du lycée vers l’université, les grandes écoles, les IUT... tandis que les autres s’investissent dans un temps limité, au mieux trois ans, dont l’aboutissement est l’insertion professionnelle.
D’un côté, l’enseignement dispensé est celui de connaissances générales renvoyant à des compétences convoquant des opérations mentales hypothético-déductives et visant l’abstraction, de l’autre celui de connaissances spécifiques, convoquant des raisonnements inductifs et expérimentaux destinés à l’application de techniques, de mise en pratique et de savoir-faire professionnels.
Enfin, l’aboutissement des uns sera l’acquisition d’un diplôme socialement valorisé (BAC, LMD, BTS...), celui des autres celle d’un diplôme renvoyant souvent