Autisme et violence
Si les autistes ne savent pas communiquer, c’est que, souvent, ils n’ont pas fait l’acquisition du langage verbal. Mais, c’est aussi parce qu’ils souffrent d’un déficit de l’élaboration et du décodage, tant du langage que des autres formes de la communication: gestes, regard, comportement, posture, etc…. Ajoutons à cela le fait qu’ils ne sont pas en mesure d’apprendre toutes les règles qui sont à la base de la relation avec autrui, processus pour lequel il semble que notre cerveau recoure à des fonctions qui se transmettent génétiquement, et qui, chez les autistes, sont malheureusement endommagées. D’où la même vulnérabilité que nous éprouverions nousmêmes face à des «ALIENS» inconnus (voir la belle définition de « l’anthropologue sur Mars» donnée par Temple Grandin, une femme autiste surdouée).
Dès la naissance, il est difficile à un autiste de comprendre le sens de ce qui se passe autour de lui : le sens des baisers, des cajoleries, des règles que la famille tente de lui inculquer: être propre, répondre quand on l’appelle, se coucher, se lever, etc…. Et il est aussi difficile aux membres de la famille de comprendre cet
«ALIEN» qui déambule dans la maison. Cet «ALIEN» qui ne vous regarde pas dans les yeux, qui ne vous rend pas vos câlineries et qui peut se raidir soudain si on l’embrasse, qui hurle, pleure ou rit sans raison apparente dans un contexte où personne ne manifeste ces sentiments, une personne qui s’obstine à garder en main toujours le même objet ou qui s’installe devant une cassette de Walt Disney pendant des heures et ne regarde rien d’autre.
Si, comme souvent, il s’écoule des années avant que les professionnels donnent aux parents un diagnostic précis et des explications qui apportent du sens au comportement de l’enfant autiste, à ce qu’il est en train de faire sous nos yeux, alors