avant et après repas
Bulletin d’information du CAPP
(Contact Avis Pharmacologique et Pharmaceutique)
N° 15, Novembre 2000
Bip : 8 65 60
MEDICAMENTS ET ALIMENTATION
Avant ? Pendant ? Après le repas ?
I. INTRODUCTION
Les aliments peuvent influer sur l’efficacité et la tolérance des médicaments de différentes manières. La prise simultanée de nourriture peut ralentir, atténuer, voire, plus rarement, renforcer l’effet d’un médicament.
En général, l’interaction se produit au niveau de l’absorption du médicament dans le tube digestif, mais le métabolisme et l’élimination peuvent également être modifiés par les aliments (en particulier par les graisses, les protéines, les acides et les bases).
Une modification de la quantité de médicament absorbée représente l’interaction la plus courante au niveau pharmacocinétique. Ce type d'interaction peut être cliniquement significatif pour certains médicaments à marge thérapeutique étroite (cyclosporine, phénytoïne, théophylline..). Par contre, des changements dans la vitesse d’absorption n'influencent pas l'efficacité du médicament, pour autant qu’un délai d’action rapide ne soit pas requis (Gauthier et al, 1998). Le paramètre vitesse d’absorption n’intervient que lors des premières prises du médicament; à l’état d’équilibre, les modifications de la vitesse de résorption induites par les aliments ne sont en général plus significatives.
Dans certains cas, l’administration d’un médicament à un moment précis de la journée permet d’optimiser son effet (chronopharmacodynamique) ou d’avoir une influence sur son devenir dans l’organisme
(chronopharmacocinétique). En effet, divers paramètres physiologiques, tels que température corporelle, vitesse cardiaque, pression sanguine, taux hormonaux mais aussi débit rénal, sécrétion gastrique etc.. suivent un rythme circadien (24 h) (Lemmer, 1994). Ces principes sont reconnus pour certaines classes de médicaments administrés une fois par jour (ex: antihypertenseurs pris le matin,