Avantages comparatifs
La conclusion principale de cette théorie est que l’obtention d’un gain à l’ouverture au commerce étranger est, toujours et indépendamment de la compétitivité nationale, assurée. Il s’agit d'un argument décisif des théoriciens du libre-échange contre ceux qui prônent le protectionnisme par peur de ne pas trouver de débouchés, car il réfute l’idée de "nations moins compétitives" qui ne trouveraient qu'à acheter, et rien à vendre, dans les échanges transfrontières. Bien sûr, la théorie ne réfute pas que le commerce international puisse se faire au détriment de certains pays, lorsque ses modalités ne sont pas celles du libre-échange (impérialisme, colonialisme, et autres formes de domination).
Généralement à la base de l’enseignement de l’économie internationale, cette théorie vieille de deux siècles n’a pas de réfutation formelle. C'est le credo officiel de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)[3].
La démonstration numérique de David Ricardo est considérée en économie comme un exercice relativement simple. Elle répond cependant à de nombreuses hypothèses, explicites ou implicites, qui la rendent contestable.