Jeudi 28 Avril, La chambre des Lords a autorisé, à l’unanimité, le recours au bébé médicaments en Grande Bretagne. Mais qu’entend-t-on par ce terme, et est-ce que cette technique est autorisée en France ? | | | | | Il ne faut pas confondre bébé médicament et clonage. En effet, dans le cas des bébés médicaments, l’intervention médicale se limite à une fécondation in vitro, un diagnostic préimplantatoire, et une insémination artificielle. Des actes médicaux qui ont permis, en France et dans le reste de l’Europe, d’éviter la naissance d’enfants atteints de maladies génétiques grave dans des familles à risques.Le principe du diagnostic préimplantatoire est simple. Après avoir fécondé, en éprouvette, des ovules de la mère par les spermatozoïdes du père, on prélève une cellule de l’ovocyte et l’on recherche, dans son patrimoine génétique, si cet ovocyte porte la maladie génétique dont on sait que les parents sont porteurs.Imaginez, que dans votre famille, il y ait eut des cas d’hémophilie grave, on devine que le gène de l’hémophilie est présent dans votre famille, qu’il est peut être présent chez vous et que vous pourriez le transmettre à votre enfant. Le diagnostic permet dans ce cas de ne sélectionner que les ovocytes « saint », et vous serez assuré que votre enfant ne sera pas gravement atteint. Il n’y a donc pas de manipulation génétique, mais uniquement une sélection.En ce qui concerne les bébé médicaments, il n’y a pas non plus de manipulation, mais on pousse le diagnostic plus loin. En effet, imaginez que vous ayez un enfant atteint d’une maladie grave (reprenons l’exemple de l’hémophilie) et que vous souhaitez avoir un nouvel enfant. Bien entendu, vous allez pouvoir profiter des progrès de la médecine pour éviter que le même sort que son grand frère soit réservé à votre futur enfant. Mais ce que la loi autorise est d’étendre les recherches sur l’enfant à naître.On sait que pour que des greffes aient le plus de chance d’aboutir, il faut que le