Bergson
Introduction :
Lorsqu’on évoque la notion de conscience, on se tourne en priorité vers la pensée, considérée, par Descartes, comme l’élément le plus intime de l’identité et de la conscience de soi. Ici Bergson met en évidence les caractéristiques de la conscience pour en déduire de quoi sont capables les êtres dotés de conscience, et la temporalité de la conscience. Le temps ne dure pas, nous vivons en réalité dans un écoulement perpétuel et incessant du temps. La conscience n’est pas une réalité permanente, comme celle du cogito cartésien, mais un moi (ou je) qui est une chose qui dure(le moi) et qui varie dans le temps suivant l’âge et les évènements que vie le « je » ou « le moi ». Et qui a la capacité de retenir ou revenir dans le passé (souvenir) et à anticiper l’avenir, ce qui donne aux êtres dotés de conscience un certaines liberté de soi, c'est-à-dire capacité d’agir par choix, pour soi.
Ici Bergson pose le problème de savoir quels êtres peuvent être considérés ou non comme dotés de conscience. La conscience est-elle uniquement le propre de l’homme ou peut-on aussi l’attribuer aux autres êtres vivants comme les animaux ou les plantes ?
Dans ce texte on distingue deux passages clairement distincts, dans un premier temps Bergson met en évidence la temporalité de la conscience (son évolution dans le temps, le temps retrouvé dans la conscience), puis dans un second temps il en déduit une conséquence, celle qui permet de faire ces propres choix, d’agir par liberté de soi.
Bergson commence par indiquer qu’il ne va pas tenter de définir la conscience, car celle-ci s’éprouve comme une expérience concrète, constamment présente à l’expérience de chacun de nous. En effet définir quelque chose implique d’avoir un point de vue extérieur sur cette chose, or on ne peut avoir de point de vue extérieur sur la conscience sans être conscient soi-même et que la conscience est interne au sujet. Définir est aussi