Bergson
Pour Bergson, la conscience est une intériorité chez l'homme : il est impossible de prouver qu'elle existe, mais cette impossibilité n'est pas une raison suffisante pour affirmer son inexistence.
Dès lors, comment Bergson s'y prend-il pour attester de l'existence de la conscience ?
Ce commentaire se décompose en deux parties : la première étudie le texte de Bergson en lui-même, sa thèse, et comment il montre qu'un être est conscient. La deuxième partie développe les enjeux philosophiques de cette thèse : quel caractère peut-on donner à la conscience ? Selon quelle théorie?
Dans L'Energie spirituelle, Bergson affirme que pour être certain qu'un être autre que soi est conscient, il faudrait « être lui ». Selon lui il est impossible de prouver par la raison où en se référant à notre rapport au monde, et donc via l'expérience que l'être peut être conscient. Ce n'est donc pas notre rapport au monde qui nous rendrait conscient. Scientifiquement, il est impossible de savoir qu'un être est conscient, c'est ce que dit Bergson quand il lance à son lecteur le défi de prouver que l'être est conscient, par expérience ou par raisonnement. Il n'y aurait alors aucun moyen scientifique à la portée de l'être humain permettant d'attester de la conscience. Le fait que Bergson affirme : « pour savoir de science certaine [donc indubitable], qu'un être est conscient, il faudrait pénétrer en lui », prendre leur point de vue de l'intérieur : il place donc la conscience comme étant une intériorité. Et on ne peut, selon lui, rien savoir de cette intériorité, si on n'est pas à l'intérieur de cette même