Bernard
Cette citation est un extrait de l'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale écrit par Claude Bernard. Pour la comprendre, il faudrait déjà définir les termes. Qu'est que la constatation d'un fait? Une observation? Si oui, la constatation est alors un acte quotidien. Mais dans le domaine de la science, il s'agit d'une observation "analysée", rationnelle, d'une situation donnée qui est comparée par rapport à d'autres faits. Et elle a pour but la connaissance, car dans un premier temps, nous observons pour avancer, pour en savoir plus. Tout d'abord, Bernard base sa thèse sur une différenciation des sciences, celles dites d'observations, et les expérimentales. "La simple constatation des faits" est une science d'observation, c'est-à-dire que nous apprenons grâce à nos sens. Et, si nous nous appuyons sur la thèse de Descartes dans les Méditations métaphysiques, « les sens sont trompeurs », ils sont décevants. Comment baser une science, une vérité dessus alors qu'ils ne sont peut-être pas fiable?
Tandis que la science expérimentale est pratiquée cette fois ci par un expérimentateur, anciennement observateur. L'observation est alors comme une première étape, un passage nécessaire. En effet, l'action observée non modifiée amène à des expériences, qui ensuite tendent de nouveau vers des observations et comparaisons, mais cette fois sur des faits "composés" par l'expérimentateur. Comme s'il devait remodeler les phénomènes pour accéder à une connaissance nouvelle. La science expérimentale est alors peut-être plus mise en place, et étudiée qu'une "simple constatation des faits", est-elle pour autant une science plus vraie? Plus "noble"? Ces deux sciences sont liées, l'une est juste celle qui mène à l'autre, elles se suivent. D'ailleurs, cet ordre et ce raisonnement d'analyse ne change pas dans le domaine de la science. Prenons l'exemple du médecin, avant