Bernardin
Sans ressources, chargé de dettes, solliciteur partout éconduit, Bernardin est alors sur le point d’échanger sa vie aventureuse contre celle d’écrivain. Il se retire à Ville-d'Avray, y loue une chambre chez le curé, met en ordre ses observations et ses souvenirs de voyage et rédige des Mémoires sur la Hollande, la Russie, la Pologne, la Saxe, la Prusse. Il tourne son esprit systématique vers des spéculations hasardeuses.
Il se met à fréquenter la Société des gens de lettres. D’Alembert le présente dans le salon de Julie de Lespinasse, mais il y réussit mal et se trouve en général déplacé dans le monde des encyclopédistes. Il se lie, grâce à d’intimes analogies, plus étroitement avec Jean-Jacques Rousseau, avec lequel il va se promener à la campagne, où ils s’entretiennent longuement ensemble sur la nature et l’âme humaine.
Cependant, il a publié en 1773 son Voyage à l’Île de France, à l’Île Bourbon, au cap de Bonne-Espérance, par un officier du roi, récit sous forme de lettres à un ami, où transparaissent déjà les principales lignes de son talent, et il préparait la publication de ses Études de la nature.
Bernardin de Saint-Pierre est certainement celui qui a exprimé de la manière la plus naïve et caricaturale le finalisme anthropocentrique qui serait, selon lui, à l'œuvre dans la nature.
En 1792, à l’âge de cinquante-cinq ans, il épouse Félicité Didot, qui n’en a que vingt-deux.
Ayant perdu sa première femme, il épouse, en 1800, Désirée de Pelleport, jeune et jolie personne. De son premier mariage, il a deux enfants : Paul, mort jeune, et Virginie, mariée au général de Gazan. Sa seconde femme se remarie à Aimé Martin.
Ces œuvres sont : * Vœux d’un solitaire * Mémoire sur la nécessité de joindre une ménagerie au Jardin national des plantes * De la Nature de la morale * Voyage en Silésie