Beaumarchais, Le Mariage de Figaro , Acte 1 scène 2 – Commentaire Littéraire

Cette scène du Mariage de Figaro de Beaumarchais fait suite à la scène d'exposition et la complète. Ce monologue apporte au spectateur des informations qui lui permette de bien saisir la situation. Le matin de ces noces, Figaro vient d'apprendre par Suzanne, sa future femme, que le Comte Almaviva dont il est le valet lui fait la cour avec l'aide de Bazile, son maître de musique. Seul en scène, Figaro s'adresse en principe à lui-même mais en présence du public, qui devient ainsi complice de ses réactions et de ses intentions. Figaro analyse le comportement machiavélique du Comte dont il prend seulement conscience et qui lui inspire de l'indignation.

Figaro vient d'apprendre la trahison du Comte et en est très surpris. Cet étonnement explique l'émotion que l'on décèle dans la ponctuation, qui marque l'expression : de nombreuses phrases exclamatives sont présentes. Elles n'ont cependant pas toutes les mêmes significations : l'enthousiasme lorsqu’il parle de Suzanne et la colère pour le Comte. Il passe d’une émotion à une autre soudainement alors qu’elles sont opposées, accentuant cet effet de colère et de confusion. Plus loin dans le texte, Figaro emploie une interjection montrant son indignation : on peut noter différentes interpellations : « Monseigneur » , « Mr le Comte » , « Bazile » et « Mr Figaro ».
De plus, nous pouvons remarquer plusieurs interlocuteurs sur scène même s'ils sont absents, et beaucoup de virgules sont présentes donnant un rythme saccadé aux phrases. Cela nous montre l'agitation de Figaro.
Les virgules correspondent soit à une énumération : « riante, verdissante, pleine de gaieté, d’esprit, d’amour et de délices », soit à un parallélisme d’opposition : « Pendant que je galoperais d'un côté, vous feriez de l'autre à ma belle un joli chemin ». Des points-virgules ponctuent également ses exclamations, marquant plus