Bioéthanol
C’est un biocarburant pour moteurs produit à partir de betteraves, de blé, de colza ou de canne à sucre. On extrait le sucre ou l’amidon de ces plantes qu’on transformera en alcool puis on le fera distiller afin d’en séparer l’eau .On en parle beaucoup cette dernière décennie car il pourrait être une solution bien plus écologique que le pétrole. La proportion d’éthanol dans l’essence classique varie de 10 à 80%. La majorité des pays vont augmenter l’utilisation du bioéthanol dans les prochaines années. Mais est-ce vraiment une solution écologique ?
Le bioéthanol réduit considérablement les gaz à effet de serre mais sa production n’a pas que des avantages :
La production intensive du bioéthanol augmentera énormément l’utilisation de produits chimiques d’engrais polluants et d’eau. Elle pourrait également nécessiter l’utilisation d’OGM. Son utilisation à grande échelle provoquera un besoin de grandes surfaces cultivables et donc une certaine concurrence entre l’alimentation de la population et celles de leurs véhicules. Une pénurie de nourriture se fera alors ressentir dans les pays pauvres (plus qu’actuellement). Le prix des aliments de base augmentera (exemple du maïs au Mexique).
Lors de sa fabrication, on utilise des produits toxiques (acide sulfurique) et une grande quantité d’énergie .Une partie de cette énergie est d’ailleurs produite par l’énergie nucléaire et l’énergie fossile. Cela en fait un carburant presque aussi néfaste que l’essence classique.
Un sol de prairie ou de forêt stocke trois fois plus de gaz carbonique qu’une surface cultivable, donc la mise en culture d’une prairie conduira à des émissions de CO2.Pour une quantité importante de bioéthanol, il faudrait supprimer de nombreuses prairies. L’exemple du Brésil est alarmant : il est le premier producteur mondial de bioéthanol et voit en ce biocarburant le moyen de devenir ce que l’Arabie saoudite est au pétrole. Le besoin croissant