Dans ce texte, Pascal veut nous convaincre qu’il existe une différence de nature entre connaissance humaine et connaissance animale. Il établit, en effet, une distinction essentielle entre l’instinct animal, qui revêt parfois toutes les apparences de la connaissance, et la raison qui permet à l’homme d’accumuler les connaissances et de progresser. La première phrase du texte exprime clairement ce que Pascal veut démontrer : le développement du texte va répondre en deux temps à la question posée par cette première phrase. En effet, l’auteur va d’abord définir la nature de l’instinct animal que l’on peut qualifier de « science » instinctive, il définira ensuite la connaissance humaine qui s’acquiert et augmente au fil des générations. Ces différences semblent suffire à conférer à l’homme un statut bien particulier dans le règne animal.

Plan du développement
I) La connaissance animale procède de l’instinct
1) La connaissance animale est innée, donc non réfléchie
- La « science » que reçoivent les animaux n’est pas apprise : « ils la reçoivent sans étude ». La connaissance animale a donc un caractère inné.
- Si, dans la nature, on peut constater des modifications du comportement animal, cela est lié à un phénomène d’adaptation immédiat aux modifications qui ont lieu dans l’environnement. L’animal semble préprogrammé pour survivre. L’« objet » du travail de la nature est de « maintenir » un ordre en deçà et au-delà duquel elle disparaît. Le fonctionnement strictement naturel est soumis à une double nécessité : fournir une information suffisante aux animaux pour qu’ils puissent assurer leur survie et veiller à ce que cette information ne puisse être comprise, interprétée ou dénaturée.
- L’objet de la nature étant le maintient de la vie, elle se doit, selon Pascal, de rester minimaliste dans la transformation de l’information, elle ne doit pas poser de difficulté de compréhension mais doit fonctionner comme un code dont la valeur tient à