Boileau Le Livre des métiers 1258
Etienne Boileau
Source :
Les métiers et corporations de la ville de Paris, de Lespinasse et Bonnardot, imprimerie Nationale,
1879
Titre VII : Taverniers
I. Tous ceux qui peuvent être tavernier à Paris et qui veulent, s'ils ont de quoi, payent le chantelage au Roi, les mesures aux bourgeois, et les crieurs.
II.Chaque tavernier doit acheter chaque année ses mesures aux bourgeois de Paris. Et les bourgeois les vendent plus ou moins cher, selon qu'il leur plaira.
III.Quiconque vend du vin à broche à Paris, il convient qu'il ait crieur, s'il ne paie pas les bourgeois.
IV.Tous les taverniers de Paris peuvent vendre tel vin comme ils veulent, cras ou bouté, et à tel prix comme ils veulent, mais qu'ils augmentent et baissent leurs prix, et avoir eu à broche tant comme il leur plaît, mais qu'ils mesurent à loyale mesure. Il amendera à la volonté du Roi.
Titre VIII : Cervoisiers
I.Il peut être cervoisier à Paris qui veut, pour autant qu'il œuvre aux us et coutumes du métier que les prud'hommes du métier ont établis et ordonnés pour bien et loyauté, s'il plaît au roi. Les us et coutumes sont les suivants :
II.A qui il plaise au roi de faire de la cervoise à Paris, il peut avoir autant d'apprentis et de sergents qu'il lui plaise, et faire son métier de jour et de nuit.
III.Aucun cervoisier ne peut et ne doit faire cervoise, sauf d'eau et de grain : à savoir d'orge, de méteil et de dragie (sucre/épices). Et s'il y mettait autre chose pour efforcier, à savoir baie, piment et pois résine, et quiconque mettrait autre chose, il amenderait au roi de 20 sous parisis toutes les fois toutes les fois qu'il en serait repris, et si c'était tous les brassins, ils seraient donnés pour Dieu. Le prud'homme du métier dit que toutes choses ne sont pas bonnes à mettre en cervoise, car elles sont enfermées et mauvaises à la tête et au corps et aux sains et aux malades.
IV.Nul ne peut ni ne doit vendre cervoise ailleurs qu'en l'hôtel ou en la brasserie. Car ceux qui sont