Britannicus Racine Acte V Sce ne 5
Introduction:
Dans le théâtre classique, la bienséance interdit de représenter la violence sur scène. Britannicus respecte cette règle, utilise le récit pour transcrire la mort d’un personnage.
Britannicus inaugure une série de tragédies romaines à sujet politique. Conflit politique et amoureux oppose Néron à Britannicus.
Résumé du passage: Agrippine, mère de Néron a persuadé Néron de se réconcilier avec Britannicus (son demi frère) à l’occasion d’un grand festin. Néron, poussé par Narcisse décide de tuer Britannicus. Burrhus rapporte à Agrippine le récit de l'assassinat.
Pb: E quoi l’emploi du récit, loin d’atténuer l’horreur du crime de Néron, en propose une représentation extrêmement vivante et brutale?
I.Un témoignage bouleversant
1.Un description vivante
Racine se voit obligé d’utiliser la tirade narrative pour relater le meurtre. Burrhus cherche à faire revivre la scène du meurtre aux spectateurs:
Rythme rapide du récit: pas de temps mort, rapidité de la scène, succession des actions vers 5-6 avec parataxe (juxtaposition des faits).
Emploi du présent de narration dès le vers 6 là ou on attendait le passé: “se lève” “l’embrasse” “Il tombe” → mettre l’évènement sous les yeux de l’auditeur qui devient spectateur.
Retranscription des paroles de Néron v8-9 “dit-il” → Intégration du discours de Néron au sein du récit pour conférer plus de vie.
Evocation saisissante et pathétique de la mort de Britannicus: décrire de manière minutieuse les effets de la mort sur le héros: v16-17 “la lumière à ses yeux est ravie/ Il tombe sur son lit sans chaleur et sans vie” → obscurité soudaine, chute du corps → cadavre froid. Rime intérieur “lit/vie” → passage brutal de la vie à la mort. 2. Un meurtre spectaculaire
Assassinat spectaculaire au sens visuel. Importance du regard:
Effets de la tragédie → terreur et pitié. Burrhus → spectateur apitoyé; spectateurs affolés → suggèrent la terreur provoquée par le spectacle (ex v.19)