Brouillon de commentaire composé de la beauté des fleurs du mal de baudelaire
XVII - La Beauté
Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.
Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.
Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études;
Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles!
Baudelaire, Les fleurs du mal
Commentaire : La première sectiondu receuil , intitulée «Spleen et Idéal», est la plus fournie (quatre-vingt-cinq poèmes). « La Beauté » fait partie de cette première section, et à travers la forme du sonnet, évoque la Beauté, comme motif d’inspiration pour le poète. Il s’agira de voir en quoi dans ce poème le poète fait de la beauté un idéal de quête poétique.
Nous verrons dans une première partie la figure de l’allégorie qui structure le sonnet ; puis, dans une seconde partie, la Beauté comme voie d’accès à l’Idéal ; enfin, dans une troisième partie, l’image développée du travail poétique.
Introduction:
Phrase d'accroche :
Je vais vous commenté un poéme de Baudelaire que à travers l'allégorie de la beauté ,il exprime sa conception de la poésie .
Référence:
Quasiment ignoré par ses contemporains, condamné, usé par la vie, l'alcool et la drogue, Charles Baudelaire a eu une fin de vie sinistre, mourant à quarante-six ans paralysé et en ayant quasiment perdu l'usage de la parole. Il n'a publié de son vivant qu'un seul recueil, les Fleurs du mal . Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands poètes français. C'est un recueil poétique de Charles Baudelaire (1821-1867), « Les Fleurs du Mal » qui fut publié à Paris en 1857.