Bruges
Son œuvre est reconnue en Europe occidentale, dont il est, d'après certains, comme le spécialiste Alain de Libera, « un des pères spirituels » pour ses commentaires d'Aristote1. Certains vont jusqu'à le décrire comme l'un des pères fondateurs de la pensée laïque en Europe de l'Ouest2.
Son ouverture d'esprit et sa modernité déplaisaient aux autorités musulmanes de l'époque, qui l'exilèrent comme hérétique, et ordonnèrent que ses livres soient brûlés. Profondément méconnu de son vivant, il a commenté abondamment et brillamment les œuvres d'Aristote : aussi les théologiens latins le nommaient-ils « Le Commentateur ».
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Le juriste et le philosophe
Les biographies d'Averroès diffèrent quelque peu, mais elles s'accordent sur le fait qu'il est le descendant d'une lignée de juristes : son grand-père et son père ont été cadis de Cordoue. Il reçoit des professeurs les plus célèbres de l'époque un enseignement qui lui confère une érudition exceptionnelle s'étendant à la jurisprudence, la théologie et la philosophie, la grammaire, la médecine, la physique, l'astronomie et les mathématiques. Lui-même sera cadi de Séville (1169), puis grand cadi de Cordoue (1182). Introduit à la cour des califes almohades au Maroc, il y fait carrière comme magistrat et comme médecin, tout en développant sa philosophie ; or celle-ci s'éloigne des rigueurs du malékisme, alors influent parmi le peuple, et lui vaut une période de disgrâce qui ne prend fin que quelques mois avant sa