Burnout et épuisement professionnel
Plusieurs théories démontrent que l’engagement est générateur de burnout, peut-on alors en déduire que le désengagement serait un moyen de réduire le burnout ?
INTRODUCTION
Il est devenu courant d’entendre parler de burnout, de salariés stressés, épuisés, bousculés, surchargés, force est donc de constater que le burnout, encore appelé épuisement professionnel ou maladie du battant1, est de nos jours une réalité du monde du travail. Syndrome de fatigue chronique physique, émotionnelle et mentale, le burnout est une maladie classée dans la catégorie des risques psychosociaux, et qui résulte d’un stress continu et permanent à l’origine d’une baisse significative de la motivation, d’un taux d’absentéisme élevé et d’un turnover grandissant. L’épuisement professionnel est aussi défini comme une réponse psychologique au stress chronique d’un travail à caractère interpersonnel et émotionnel ; c’est le résultat d’une situation où, débordé, le salarié se retrouve alors impuissant face aux problèmes engendrés par son environnement de travail, et plus particulièrement son environnement social. L’usure et l’épuisement résultent de la perception continue de pressions. Triste réalité que de constater que les risques psychosociaux chez un individu au sein du monde du travail sont de plus en plus élevés. La France serait, selon l’Organisation mondiale de la Santé, le troisième pays en 2010 où les individus souffrant de dépression seraient les plus nombreux. Face à cette montée en puissance des risques psychosociaux, les entreprises se doivent d’être responsables de leurs salariés et de trouver des solutions à ce problème. Le burnout est également considéré comme le dévouement d’un individu à un mode de vie, à l’atteinte d’objectifs définis mais dont les résultats négatifs le poussent à abandonner. De ce fait, pour beaucoup de chercheurs et de théoriciens de l’épuisement professionnel,