Bérénice est-elle une tragédie sans tragique?
Au 17eme siècle, le théatre tragique et très répandu, des auteurs comme Corneille et Racine deviennent concurents à la Cour du roi. Corneille est plus moral, Racine plus naturel. Ces derniers deviennent concurents lorsqu'ils décident de traiter tous deux le thème de Bérénice, reine de Palestine. La pièce de Corneille "Tite et Bérénice" est une "comédie héroique" un terme inventé par Corneille lui même; Celle de Racine est bel est bien une tragédie. Cette dernière est pourtant considérée par plusieurs auteurs comme une "tragédie sans tragique". Nous alons voir si le tragique se manifeste néamoins dans la Bérénice de Racine et si c'est le cas, comment.
À première vue, cette citation nous livre une contradiction: les deux termes significatifs sont opposés alors qu'ils sont de la meme éthymologie. C'est pour cela que nous allons nous confronter aux différentes définitions des deux termes et les conséquences qu'elles engendrent sur la compréhension de la citation.
La tragédie: "Oeuvre dramatique de caractère héroique propre à exciter la terreur ou la pitié." Le tragique: 1- "Propre à la tragédie, à une situation conflictuelle, dramatique, douloureuse, dans laquelle une personne est prise comme dans un piège dont elle ne peut s'échapper. Sur qui s'acharne le destin; qui choisit un destin contraire à ses propres désirs." 2- "Qui est marqué par quelque événement effroyable, désastreux; qui émeut, qui bouleverse par son caractère effroyable, désastreux. Accident, duel, fin, mort tragique; enfance, sort tragique."
La définition de la tragédie concorde avec celle du théatre d'après Aristote: Selon lui, le spectateur doit ressentir la terreur et la pitié pour se purger de ses propres sentiments. La meilleure méthode pour soumettre l'effet à la terreur et la pitié simultanément est est en effet la mort d'un personnage principal. Celle-ci est considérée en tant que fin suprème, en tant que