Cas bornanville
La situation relatée dans le texte est typique, aujourd'hui, de celle de beaucoup d'Administrations et d'Entreprises publiques ou para-publiques, qui, sous le coup de contraintes nouvelles (économiques, sociales et budgétaires), doivent entamer des politiques de "modernisations". Les retards pris - vis-à-vis d'un environnement en constante évolution - ont souvent accentué les "faiblesses internes" de ce type de structures et encouragé les pouvoirs publics à promouvoir, de manière radicale, des actions de changement. De ce fait les programmes de modernisation (des activités, des équipements et des structures de fonctionnement) sont souvent "tranchés" et mis en oeuvre dans un laps de temps relativement réduit. Le cas du C.H.R. de BORNANVILLE illustre parfaitement le syndrome du changement imposé et accéléré. Or, si le changement est une nécessité, il n'en demeure pas moins qu'il est préférable d'en négocier les modalités plutôt que de les imposer. La démarche retenue par la Direction du C.H.R. présente deux caractéristiques essentielles : 1- Elle est de nature technocratique 2- Elle témoigne d'un "tropisme" vers la Production. La démarche est "technocratique", en ce sens, qu'elle est développée exclusivement par les structures compétentes, sans volonté apparente d'associer explicitement le personnel de la Blanchisserie et de les considérer comme "acteurs du changement". Par ailleurs, cette démarche s'inscrit trop étroitement dans une logique de production, ignorant, de ce fait, les nombreuses interdépendances entre la Technologie, les pratiques de travail, la logique des individus.
Les conséquences de cette attitude - qui peut trouver sa justification dans les pratiques de gestion du C.H.R., dans les délais imposés, voire dans le résultat plutôt satisfaisant de l'opération menée aux Cuisines - sont multiples. En effet, on observe : - un départ important du service des agents les plus dynamiques vers d'autres