Cas lafarge management stratégique
LAFARGE S.A.
1) Présentation de l’entreprise et des enjeux actuels
Créée en 1833, l’entreprise Lafarge S.A. est en 2007, avec un CA de 17,6 millions d’euros, un des leaders mondiaux incontesté des matériaux de construction.
Cette entreprise française est présente sur 3 domaines d’activités du secteur : le ciment (54% du CA en 2007), les granulats et béton (37%), ainsi que le plâtre (9%). Grâce à une intégration verticale, la firme exploite les synergies de son portefeuille unique d’activités. La branche « ciment » fournit par exemple, l’essentiel du ciment nécessaire à l’activité béton.
La segmentation stratégique du groupe LAFARGE en ces 3 activités présente à la fois des avantages et des inconvénients. D’une part, ce découpage est pertinent car les technologies et besoins de production ne sont pas les mêmes pour le ciment, le béton ou le plâtre. Par conséquent, leurs courbes d’apprentissage divergent les unes des autres. De plus et consécutivement, les décisions sont prises au niveau du DAS par chaque dirigeant délégué. Les politiques d’investissements et de désinvestissements sont par ailleurs, effectuées indépendamment dans chaque DAS.
Néanmoins, cette segmentation présente des limites. Les clients, principalement le secteur du bâtiment, sont souvent les mêmes pour les 3 DAS. De plus, il n’existe qu’un seul centre de recherche pour l’ensemble des activités du groupe. D’autre part, le fait que le ciment et les granulats permettent la fabrication du béton peut conduire à s’interroger sur la pertinence de leur séparation en deux activités distinctes.
En 2008, la firme, qui emploie plus de 70 000 collaborateurs dans 70 pays, est face à de nombreux enjeux. Lafarge doit notamment s’interroger sur les moyens de maintenir sa position de leader compte tenu le récent changement de direction, et cela dans un secteur dynamique et en mutation (évolution des modes de construction,