Cas pratique pénal
Le maire d'une commune décide d’interdire le rassemblement d’étudiants à partir de 20h du soir dans tous les lieux touristiques de la capitale, proche des locaux de l’Université. Cet arrêté prend effet le 28 février 2009. Le 1er mars à 22h, les étudiants grévistes violent l’arrêté municipal en organisant un rassemblement en face de l’Université. Des poursuites sont donc engagées contre eux pour violation de l’arrêté municipal qui prévoit une peine de 5000 euros et d’un mois d’emprisonnement pour cette contravention.
I) Peuvent-ils être poursuivie pour violation d'un arrêté municipal ?
L'infraction est comportement strictement interdit par la loi pénale et sanctionné par une peine prévue par celle-ci. Pour qu'une infraction soit constituée, il faut déterminer 3 éléments de l'infraction : l'élément légal qui définit une incrimmation prévue par la loi, l'élément matériel qui est l'acte incriminé proprement dit et enfin l'élément légal qui est la volonté de commettre l'acte incriminé. Il faut donc vérifier si les éléments de l'infraction sont applicables en espèce et peut constituer une infraction répréhensible.
En l'espèce, la violation d'un arrêté municipal est prévue par l'article R610-5 du code pénal qui stipule que : " la violation des interdictions ou le manquement aux obligations édictées par les décrets et arrêtés de police sont punis de l'amende prévue pour les contraventions de la 1ère classe dont le montant maximal de l'amende n'excède pas 38 euros ". Ainsi l'élément légal de l'infraction est constitué. L'élément matériel est qu'ils ont commis l'infraction proprement dite à savoir la violation d'un arrêté municipal et enfin l'élément moral est qu'ils ont commis cette infraction en ayant conscience des conséquences de leurs actes. Donc, les 3 éléments de l'infraction sont réunis, les 2 étudiants pourront donc être poursuivis pour violation d'un arrêté municipal.
II) Quels sont les moyens de défense invocables devant le tribunal pour