Ce que le jour doit à la nuit
Edition: Sedia éditions 2008 (pour l’édition en Algérie) (518 pages)
Quatrième de couverture: « « Parfois, mon oncle recevait des gens dont certains venaient de très loin; Des Arabes et des Berbères, les uns vêtus à l’européenne, les autres arborant des costumes traditionnels. C’était des gens importants, très distingués. Ils parlaient tous d’un pays qui s’appelait l’Algérie; pas celui que l’on enseignait à l’école ni celui des quartiers huppés, mais d’un autre pays spolié, assujetti, muselé et qui ruminait ses colères comme un aliment avarié – l’Algérie de Jenane Jato, des fractures ouvertes et des terres brûlées, des souffre-douleur et des portefaix… un pays qu’il restait à redéfinir et où tous les paradoxes du monde semblaient avoir choisi de vivre en rentiers. »
Ce que le jour doit à la nuit est un roman merveilleux. Ce livre qui a failli s’appeler Le Baiser et la morsure, est l’histoire des amours impossibles, entre un algérien et une française, des amitiés difficiles, entre un petit algérien né dans l’Algérie colonisée les années 1930, et trois autres gamins. Un Juif, un corse et un français de souche, si on veut les catégoriser ainsi, mais eux, se considèrent algériens, et seulement algériens.
Ces quatre enfants vivent une amitié extraordinaire au début. Puis surgit Emilie. Cette fille belle et séduisante attise toutes les convoitises, et les quatre jeunes en sont épris. Leur amitié tiendra-t-elle le coup ? Qui sera l’heureux élu ? Sera-t-il vraiment heureux cet élu ? Ce qui est sûr, l’arrivée d’Emilie va perturber le groupe d’amis.
Le petit garçon sera tiraillé par une multitude de courants. Identitaires d’abord. Younes (c’est son nom), est appelé Jonas dans le milieu où il grandit. Son père trop pauvre pour lui assurer un avenir, le confie à son frère pharmacien. Celui-ci vit dans une certaine aisance, bien intégré dans la société coloniale, marié à Germaine, une française d’Algérie. Younes devient Jonas, et ses