«Peu d'hommes ont le droit de régner, car peu d'hommes ont une grande passion.» Charles Baudelaire
Partant de ce postulat le cheminement conduisant à la nécessité d avoir une source conductrice et normative laisse transparaître la volonté de « poser », de constituer, d'établir un ordre nouveau ou distinct de ce qui pu exister. L'idée de « source » tirant évidemment son origine d'une métaphore, se comprend elle même à la lumière d'une théorie du droit implicite. Parler donc de sources du droit, c'est donc présupposer que comme l'eau le droit existait avant d'apparaître aux hommes, et que ceux qui paraissent produire des règles ne font que les découvrir et les exprimer, mais ne les créent pas.
Aussi il est important d'appréhender la notion de constitution, originellement dans le champ nous intéressant la définition de constitution nous renvoie à Aristote, selon lequel, la Constitution c'est le gouvernement d'une communauté politique. Concrètement une constitution c est donc la loi fondamentale d'un Etat qui définit les droits et les libertés des citoyens ainsi que l'organisation et les séparation politique (législatif, exécutif et judiciaire). Elle précise l'articulation et le fonctionnement des différentes institutions qui composent l'Etat (conseil constitutionnelle, parlement, gouvernement et administration...).
D'un point de vue plus philosophique se doter d'une constitution renvoi à l'idée d'Etat de droit. C'est admettre que le pouvoir n'est pas illimité, ses détenteurs – peuple et gouvernant - acceptent de lui fixer des bornes.
Ainsi c'est l'idée de limitation du pouvoir qui est à l'origine de l'élaboration des Constitution. On passe d'un pouvoir arbitraire, auquel tout est permis, à un Etat qui accepte d'être limité par le droit et le respecter.
De ce faite cette organisation du pouvoir ou, plutôt, des organes à qui il est attribué, des modalités de son attribution et de la manière dont ils exercent, se réalise à travers la Constitution.
A cette effet