Comédien
Chaque auteur voit le rapport entre les sentiments et le comédien différemment. Chez Stanislavski, l’ acteur doit vivre son personnage à travers l’intuition pendant que Diderot postule qu’un acteur ne doit pas ressentir les sentiments qu’ il joue, il doit créer l’illusion chez le spectateur. Quant à Villiers, il pense l’ acteur comme un artisan qui exerce son art sans être dénué d’émotions pour autant.
Les auteurs ne s’ accordent pas tous sur les problèmes auxquels sont confrontés les comédien. Selon Diderot, ce qui gêne le comédien est sa sensibilité : un comédien qui joue d’ âme n’est pas constant dans son jeu alors que celui qui joue de réflexion joue toujours parfaitement. A l’inverse, Villiers et Stanislavski ne rejettent pas la sensibilité. Villiers pense que les règles du métier nuisent à l’enthousiasme et à l’inspiration. Pour Stanislavski, le problème est que l’ inspiration vitale pour jouer un personnage découle du subconscient que nous ne pouvons maîtriser.
Les trois auteurs n’ envisagent donc pas l’ apprentissage technique de la même façon. Pour Villiers, il consiste en une assimilation parfaite de données, la sensibilité, l’ effort et de nombreux conditionnements. En revanche, pour Diderot, c'est par la réflexion, l’ étude, la copie de l’ idée et l’ imagination qu’ il se fait. S pense une approche de cet apprentissage basée sur l’expression du subconscient dans le processus de création, pour cela, il faut d’ abord passer par une création consciente.
La vision du métier d’acteur chez Villiers conjugue donc celle de Diderot et de S : sa vision du comédien débutant est celle de Diderot et celle du grand comédien est celle de