Commentaire "3h56", poste restante, gérard ortlieb
| |Le voyage est un thème récurrent de la poésie car les émotions qu’il peut procurer ainsi que sa symbolique sont d’importantes sources d’inspiration poétique. Dans son poème « 3h56 », extrait de Poste restante, Gérard Ortlieb nous plonge au milieu d’un train, la nuit, et nous témoigne du sentiment que ce voyage lui évoque. Comment l’état d’âme du poète coïncide-t-il avec le mouvement du train ? Nous étudierons en premier lieu comment le voyage en train est représenté par le poète, et en deuxième lieu en quoi il est révélateur de son état d’âme. |
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| |Dans un premier temps, le poète fait la description d’un voyage en train de son point de vue.
| |Tout d’abord, on retrouve le champ lexical du train : « convoi » (v.1), « gares » (v.2), « wagon » (l.10), qui plante le décor du voyage effectué par le poète (« voyager » v.18) entre le Portugal et l’Espagne : « de Porto à Salamanca » (v.1), « Puis le paysage ralentit avant la frontière » (v.5). Le lecteur est donc invité à l’évasion. La ponctuation est également peu présente et est majoritairement faible, ce qui, associé aux nombreux enjambements tels que : « dans le jour / Débutant » (v.13-14), « et les bordées / D’eucalyptus » (v.15-16), donne du rythme au poème rappelant la vitesse du train. |
| |Ensuite, la description du paysage extérieur est faite de l’intérieur du train. Ainsi, le poète voyageur énonce ce qu’il voit, mais par des termes vagues puisque la vitesse du train l’empêche d’être précis : « campagne », « obscurité » (v.4), « paysage » (v.5), « le jour /