Commentaire acte iii scène 3 lorenzaccio
En quoi cette scène est-elle tragique ?
Nous étudierons tout d’abord le désenchantement de Lorenzo, que suit le dévoilement de Lorenzaccio. En premier lieu, on remarque la prédominance du passé composé: « j’ai commencé » (l.4), et la répétition du verbe voir 6 fois (l.13-15-20-22-25-28). Cela connote la souffrance d’une jeunesse innocente qui se réfugie dans le passé, conception du monde selon l’existence de Lorenzo, parallèlement a la souffrance des romantiques, mal dans leur siècle, exprimant leur difficulté a trouver une place dans une société sclérosée.
De plus, la comparaison du reste de sens moral de Lorenzo face à une jeune fille qui n’en avait plus : « j’aurais pleuré avec la première fille que j’ai séduite, si elle ne s’était mise à rire » (l.2-4) et l’évocation des larmes accentuent cette idée de peine éprouvée par le personnage. L’utilisation de l’imparfait d’habitude : « Je croyais que la corruption était un stigmate » (l.8-9) illustre les illusions perdues d’un héros profondément attaché à sa quête.
L’emploi du passé simple : « j’entrai alors dans la vie » (l.12) marque une rupture avec le passé puis la double référence à la vision : « je vis » (l.13) « regard » (l.14) annonce une nouvelle naissance confrontée à une révélation brutale. Cette naissance introduit alors l’apparition du double ténébreux, Lorenzaccio, suivie de la révélation de sa misanthropie.
La personnification de l’Humanité en catin : « l’humanité souleva sa robe et me montra, comme à un adepte digne d’elle, sa monstrueuse nudité » (l.14-15) est une déception brusque. Alors que Lorenzo persévère dans sa recherche de gens honnêtes, il finit déçu et se demande à quoi sert de tuer un tyran au péril de sa vie alors