Commentaire composé le baiser au lépreux mauriac
Sources utilisées :
- Le Romancier et ses personnages, F. Mauriac, édition de ses Œuvres Complètes, Bibliothèque de la Pléiade.
- François Mauriac, L’œuvre au noir, article "Laideur des corps dans quelques romans de Mauriac" de Claire Daudin, Association Internationale des Amis de François Mauriac.
- François Mauriac, du péché à la rédemption, Théodore Quoniam.
- "Mauriac, l'homme de foi", article sur le site Internet officiel François Mauriac.
Le titre définitif du premier grand roman de François Mauriac, c'est-à-dire Le Baiser au lépreux est directement inspiré d'un épisode de la vie de saint François d'Assise. L'hagiographe y raconte le dégoût incoercible que la vue d'un lépreux avait inspiré à François d'Assise qui, par amour du Christ, décida de surmonter son appréhension et baisa les doigts du malade. Le chapitre III de ce roman au cours duquel Jean Péloueyre et Noémi d'Artiailh se rencontre pour la première fois en vue de leur union de convenances et d'intérêts, d'où toute trace d'amour partagé est désespérément absente, met en place les contraintes dans lesquelles vont évoluer les futurs époux. A travers le rôle du curé et le cadre rural qui servent d'appui à l'expérience diégétique du narrateur, cette étude mettra en lumière les caractéristiques de l'écriture mauriacienne qui permettent d'ériger en symbole de vertu chrétienne, ce mariage arrangé.
Dans un premier temps, le curé a un rôle clef dans le rapprochement de Noémi et de Jean. De connivence avec Jérôme Péloueyre, c'est lui qui prend l'initiative de marier Jean Péloueyre au chapitre II. Noémi d'Arthiailh est pressentie pour remplir aux côtés de Jean le rôle de l'épouse car "elle appartient à cette race qui ne cherche dans le mariage aucune joie charnelle ; femme de devoir soumise à Dieu et à son époux" (p.48). Le curé se révèle alors véritable