Commentaire de texte de "nuit rhénane", apollinaire
Apollinaire
INTRODUCTION :
Poème écrit pendant la période où Apollinaire était en Rhénanie, et où il a rencontré Annie Playden, dont il est tombé amoureux. Situation de ce poème dans l’œuvre : résultat d’un brouillage chronologique tout à fait volontaire. En effet, le poème concernant sa rupture avec Playden est placé avant celui concernant sa rencontre.
I- Un univers mêlant réalisme et surnaturel
1) Ce poème est constitué sur la base d’une mise en abyme
Poète présent (« mon verre ») et en situation d’écouter la « chanson lente d’un batelier »(envouté par cette chanson et plongé dans son ivresse.
2ème strophe : le poète veut rompre avec cet envoutement et reprendre pied (« Debout », « Que je n’entende plus le chant du batelier »).
Mise en abyme car poète en situation d’écoute (« Ecoutez »). Le batelier dont il est question présente son hallucination comme la réalité (« qui raconte » ( fiction).
Le chant du batelier parvient à assujettir le poète.
2) L’univers légendaire
Le voyage d’Apollinaire le conduit à s’imprégner des légendes de la Rhénanie.
L’ivresse commence dès le 1er vers (« verre », « vin ») et fait directement accéder le lecteur à cet univers : ( « trembleur » + « vin » associé à « flamme » : disparition de la frontière entre la réalité et la légende
1er quatrain placé sous le signe du mouvement : Mouvement de torsion des cheveux Martellement des pieds rendu par la rime entre « batelier » et « pieds » Les femmes dansent sous la lune comme les sorcières dansent le sabbat. Les femmes sont associées au Nixes.
Les femmes deviennent des « fées ». Cheveux « verts et longs » (serpent. Couleur verte accentuée par la rime intérieure avec « verre ».
Allitérations en « v » et « f »dans la première strophe.
v.10 « tremblant » ( atmosphère lourde (reflet anxiogène du Rhin, personnifié (« le Rhin est ivre »)
Batelier qui devient