Charles Baudelaire « Un hémisphère dans une chevelure », Le Spleen de Paris

I) La composition de l’éloge

1) L’énonciation

Le poème relie le « je » du poète à une destinataire qui est la femme « tes » (ajd possessif) l.4 : pp « tu »
La femme apparaît avant tout comme un objet de contemplation/de délectation du poète.
Elle n’existe pas comme sujet.
Le poème est structuré autour de la répétition et ces dernières sont à la fois formelles et thématiques.
Par exemple : la demande/prière « Laisse moi » l.1 que l’on retrouve tout à la fin → structuré de la même manière → structure cyclique.
Aussi, le thème du souvenir dans le premier paragraphe est aussi repris dans le dernier (souvenir de la chevelure de la femme).

2) Structure répétitive et circulaire

Les cinq paragraphes centraux laissent apparaître des répétitions de toute sorte.
Dans le 2ème : parallélisme de construction qui convoque 3 sensations : vue, odorat, ouïe → parallélisme ternaire avec les subordonnées v. 7 et 8.
Apparition du thème du voyage : 3ème § → développé de manière précise.
Aussi, les § 4,5 et 6 sont unis par une même métaphore : parallélisme entre les éléments (eau, air, foyer (feu)).
→ unité thématique autour de la mer + exotique
La composition de ce poème s’inscrit dans la tradition du blason adressé à une partie du corps de la femme et l’idéalisation qui va avec.

II) La vision de la femme

A travers l’éloge de la chevelure transparaît une certaine vision de la femme.
Un souvenir va se déclencher en rêve…

1) La femme comme « invitation au voyage »
Voyage imaginaire qui mêle des référents + ou – identifiables.
→ il est question de l’azur tropical, de l’opium, des mousson(inde), de l’orient, du musc, des gargoulettes (méditerranée), du tabac et du sucre (Amérique).
Tout cela (lointain et vague) semble être mélangé au goudron parisien.
→ voyage rêvé dans un monde utopique
→ la chevelure est l’occasion de s’évader
§ 2 : mon âme voyage
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