Commentaire electre scène 9, acte ii
La scène 9 de l'acte II d'Electre constitue l'avant dernière scène de la pièce. Le personnage du mendiant raconte ici ce qui se passe parallelement hors scène.
I. Le double assasinat
1. La mort tragique de Chlytemnestre
a. Un meurtre qui surgit dans un moment d'optimisme "Egisthe (...) disait (...) que tout allait bien" l.5/6
b. Une mère qui apparait comme innocente, lavée de son péché "une mere innocente qu'il tuait" L. 12/13
c. tuée par ses propres enfants souligné par "Mais on la saignait. Son fils la saignait" l.8/9
d. Images sanglantes: "une bête qu'on saignait" l.7 D'abord assimiliée à un animal par Egisthe souligne à la fois: sauvagerie, barbarie de l'acte + puissance du cri de douleur.
e. Essaye de se relever, devient un poids pour Egisthe.
2. La mort pathétique d'Egisthe
a. Le poids de la fatalité qui l'empêche de se défendre( : poids de Chlytemnestre et de ses lourds colliers et pendentifs, l'oiseau, sa cuirasse qui s'ouvre...) Tout s'acharne contre lui ---> pitié.
b. Egisthe présenté comme "pur", "loyal", "innocent" ----> injustice de son meurtre ---> pitié chez le spectacteur (antithèse avec "criminel")
c. Champ lexicale et vocabulaire de la lutte => héroisme : lutte, gène, embarras. Mais lutte inutile contre le destin ---> pitié.
d. Plus de temps consacré au récit de la mort d'Egisthe, phrases plus longues ---> pitié
e. Ne peut pas se débarasser de Chlytemnestre, liée à elle et donc au crime dans toute l'éternité ---> pitié.
II. Discours et personnage du Mendiant
1. La temporalité de son discours
a. Utilisation du passé simple alors que l'action se déroule en simultané.==> paradoxal (Simultané indiqué par "voici la fin" et "J'ai raconté trop vite.Il me rattrape") Passé = récit inexorable --> poids de la fatalité du mythe.
b. Verbes au futur : prédictions du Mendiant. "Il ne la touchera jamais plus" l.3/4
c. Présent : indication de la simultanéité discours/assasinat : Il me rattrape.
2. Structure de