Commentaire et methodes
Introduction:
Au siècle ou la morale combat le libertinage et ou les lecteurs sont friands de littérature de voyage, Denis Diderot s'inspire du voyage autour du monde de l'explorateur Bougainville. Dans son supplément, il reprend les témoignages de tahitiens tout en idéalisant cette société à la manière d'une utopie afin de critiquer la civilisation européenne. Publié en 1772, le supplément présente au chapitre 2 les adieux du vieillard, un tahitiens qui prend la parole en s'adressant aux siens et à Bougainville au moment ou les occidentaux s'apprêtent à quitter l'île. Diderot s'adresse aux tahitiens puis à Bougainville. C'est Diderot qui s'adresse à travers le vieillard.
En quoi consiste l'originalité et l'efficacité de ce discours?
Nous verrons dans un premier temps en quoi consiste la plainte du vieillard puis on verra qu'elle s'oppose dans un second temps un réquisitoire conter les occidentaux.
Diderot donne la parole a un sauvage mais qui va incarner un idéale de sagesse ancestral. Il se distingue des autres, il maîtrise l'outil de la parole. Il s'agit d'un récit à la troisième personne, c'est du discours direct pour donner l'illusion d'une réalité immédiate, comme si le lecteur était témoin de la scène.
La plainte pathétique du vieillard
Il est à l'image du prophète, du pasteur. Il fait un serment. Il emploi le registre tragique et pathétique avec du futur. Le futur prophétique annonce une fatalité. Il est là pour dissuader: anaphore de «un jour» qui vient scander une certaine gravité, un lamento champs lexical de la souffrance: «pleurez»; «malheureux»; «console» mais aussi champs lexical de la mort «égorger»; «la fin de ma carrière»; «funeste». Le mal est incarné par les occidentaux;
(L.10)«ces hommes ambitieux et méchants » pour insiter sur le fait qu'ils incarnent le mal. C'est une desciption hyperbolique de l'occident.
(L,11-12)synecdoque, le fer peut representer l'épée, la guerre l'armée, un côté péjoratif « le fer qui pend ».