Commentaire Femme noire Negritude
Premièrement, nous pouvons voir que dans ce poème, Senghor s’adresse à la « Femme noire », c’est-à-dire, toutes les femmes africaines et non pas à une femme en particulier.
Le poème s’ouvre sur « Femme nue, femme noire » (vers 1) qui sera repris en début de chaque strophe comme un refrain. L'adjectif "nue" désigne totalement la pureté de la femme africaine comme mère par toutes ses caractéristiques. Pour le poète la couleur "noire" est source de vie dont cette beauté réside dans sa forme au vers 2. Au début des strophes deux et trois, le refrain est quelque peu modifié : « Femme nue, femme obscure » (vers 6 et 11). Le terme «obscure» peut être mis en relation avec le terme « noire » des vers 1 et 16 qui évoque la couleur de la peau mais aussi les ténèbres, donc l’obscurité. La distribution de ces refrains se fait d’une manière précise et régulière.
Les sonorités dominantes ([n] et [f]) dans ces refrains permettent également de créer un certain équilibre.
L’allitération en [f] agit comme un souffle autravers de tout le poème : « femme » (vers 1, 6, 11 et 16), « forme » (vers 2 ), « foudroie » (vers 5), « fruit » (vers 7), « ferme » (vers 7), « frémis » (vers 8), « ferventes » (vers 8), « souffle »(vers 12), « flancs » (vers 12), « reflets »