Commentaire lettre persanes montesquieu
Rien n’échappe au regard des deux voyageurs que Montesquieu promène à travers la société du temps. Ici, Usbek trace un portrait peu flatteur du roi Louis XIV. Cette critique, extrêmement défavorable, est facilitée par le fait que le texte a été écrit alors que le roi était déjà décédé depuis 6 ans et également parce que la Régence était plus tolérante.
Tout d’abord, nous verrons qu’il s’agît d’une lettre dans un roman épistolaire. Ensuite, nous montrerons le portrait satirique du roi, fait par Montesquieu. Enfin, nous mettrons en évidence les objectifs politiques poursuivies par l’auteur.
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Nous avons une lettre dans un roman épistolaire. Il y a un certains nombre d’indices qui le montrent. Nous allons les relever et montrer qu’il y a un double destinataire.
Les premiers indices indiquant qu’il s’agît bien d’une lettre se trouvent au tout début du texte par l’indication du scripteur et du destinataire : « Usbek à Ibben » et de la ville perse destinatrice : « A Smyrne ». Par ailleurs, le « nous » utilisé au début dans « Nous n’avons point d’exemple dans nos histoires d’un monarque qui ait si longtemps régné » a comme réfèrent les deux personnages perses qui s’écrivent et le « on » dans « on dit qu’il possède à un très haut degré le talent de se faire obéir » désigne les Français. Et également à la fin de la lettre avec les indications du lieu d’écriture et d’une date dans le calendrier perse : « de Paris, le 7 de la lune de Maharram, 1713 ».
Ces lettres ont effectivement un double destinataire. L’un est imaginaire, l’autre réel. La lettre est d’abord destinée à Ibben, habitant à Smyrne. Usbek lui envoie de Paris. Tout est mis en œuvre pour faire croire à une lettre réelle entre deux Perses, notamment par les indices indiqués précédemment. Les critiques du régime par le portrait du roi amènent à penser que la lettre n’est pas seulement dirigée vers un correspondant persan. Selon les