La « Dent d’or », extrait de l’Histoire des Oracles est publiée en 1687 par Bernard le Bovier de Fontenelle. Dans cet essai, l’auteur critique certains savants de son époque ainsi que les dogmes religieux qui ralentissent les progrès de la science par la peur et le mensonge. Nous nous sommes alors demandé en quoi ce texte est une véritable leçon donnée au lecteur. Afin de répondre à cette problématique, nous allons tout d’abord nous intéresser à la structure de ce texte afin de mettre en évidence son sens polémique.

Le texte est composé de quatre paragraphes d’inégales longueurs qui attirent immédiatement l’attention du lecteur : - le 1er paragraphe (réflexion) énonce un conseil de méthode et met en garde contre les dangers d’un procédé illogique (« Assurons-nous bien du fait, avant que de nous inquiéter de la cause »). - le 2nd paragraphe précise le danger à l’aide du démonstratif « ce » (malheur) et situe historiquement et géographiquement ce malheur tout en annonçant une démonstration qui suit.
Les deux premiers paragraphes font donc office d’arguments, ainsi d’ailleurs que le quatrième qui énonce une règle de conduite, une leçon et donc installe une conclusion. Le 3ème paragraphe fait apparaître des dates, un déroulement chronologique, des personnages (schéma narratif et actanciel). Ce récit a un rôle illustratif à partir d’une anecdote qui raconte un fait réel. Le 4ème paragraphe comme nous l’avons vu plus haut fait office de conclusion et invite aussi à un élargissement du propos.
Cette démarche rigoureuse en quatre paragraphes distincts est une véritable démonstration. Fontenelle s’appuie sur un exemple rapporté au moyen d’un récit, d’où il tire une leçon, une critique…

Le texte débute par un impératif « Assurons-nous » à la 1ère personne du pluriel qui, à la fois, dicte un conseil, mais atténue aussi la forme injonctive en associant le narrateur lui-même à l’ordre donné. Dans le dernier paragraphe, on remarque une