Commentaire zola
D'une part, cet extrait offre un exemple significatif de l'écriture naturaliste. Ce courant littéraire accorde une place aux classes sociales modestes, les écrivains de cette époque s'attellent à étudier, de manière presque scientifique, le tempérament de leurs personnages et l'influence du milieu dans lequel ils vivent. D'où la présence, dans ces romans, de décors décrits avec beaucoup de réalisme. Les personnages de cet extrait sont issus de classes populaires. En effet, l'un d'eux est un ouvrier, identifié par son métier de « zingueur » un autre par le sobriquet « Mes Bottes ». La gouaille de ce dernier laisse à penser qu'il est un ivrogne. La restitution des paroles s'effectue sous la forme du discours indirect libre, ce choix permet une certaine fluidité tout en conservant les interjections et les tournures populaires de l'époque telles que « Tonnerre de Dieu ! ». La machine représente presque un spectacle pour les clients, en effet ils sont « accoud[és] sur la barrière » pour regarder et écouter cet alambic. Cette scène fait appel aux sens du lecteur,notamment à l'ouïe, Zola compare le bruit de la machine à « un ronflement » et au goût,l'alcool pourrait « tenir le gosier au frais ». La vision du zingueur et celle de Gervaise sont radicalement différentes. La représentation de l'alambic par le zingueur est très fidèle. Il utilise le vocabulaire précis du connaisseur. Il montre notamment à Gervaise « l'énorme cornue », son discours est presque explicatif. Il se comporte comme un professeur il « expliqu[e] » en « indiquant du doigt ». Au contraire, Les hyperboles telles que « ses enroulements sans fin de tuyaux » et « énorme » traduisent la fascination de