Commentaire bossuet
Ce rappel constant devrait nous émouvoir, nous faire ressentir de la frayeur à l’idée de suivre ce chemin tracé mais je ne vois qu’une sorte de réconfort. L’idée de ce chemin qu’il n’y a plus qu’à suivre, et de ces épreuves qu’il nous faut surmonter, mentionnées à plusieurs reprises notamment avec l’anaphore “Mille traverses, mille peines” ou l’énumération “on rencontre des objets qui nous divertissent, des eaux courantes, des fleurs qui passent.” donnent une dimension nouvelle au texte. Là où l’on nous dirait de prendre peur et de vivre sa vie en sachant que la mort est la finalité, le texte nous rappelle que malgré cette finalité, cette route toute tracée il nous faut la suivre. L’idée de suivre une route …afficher plus de contenu…
Cette révélation rends les phrases “Il faut sans cesse avancer vers le précipice.” et “Mais il faut aller sur le bord.” plus frappantes encore puisque l’ont se rend compte que, si ce précipice ne marque pas la séparation entre la vie terrestre et la vie céleste comme l’ont pourrait s’y attendre d’un texte écrit par un homme de l’Eglise chrétienne, il marque cependant la fin d’une vie. La fin d’une vie est déjà une idée affligeante mais sans avoir la certitude d’une seconde vie après la première, la mort devient effrayante, l’inconnu devient effrayant et l’impossible peut alors devenir possible. Comment savoir ce qui nous attend après ce gouffre ? Attendrons nous un jour le fond ou la chute sera t-elle sans