Commentaire d’un extrait du chapitre ii de la rhétorique d’aristote
«On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison.». Ce fin jeu sur les mots d’Henri Poincaré montre comment la question de l’objet de la science reste prégnant dans les mentalités, et cela, certainement depuis que l’Homme réfléchit sur ce qui l’entoure. Ce n’est pas s’avancer que de dire qu’Aristote avec des œuvres telles que la Rhétorique a cherché à classifier les modes de savoirs, ici dans le but de persuader plus efficacement. La Rhétorique est un ouvrage du philosophe grec Aristote, composé probablement entre 329 et 323 av. J.-C. et traitant de l'art oratoire (ou rhêtoriké tekhnê).L’extrait qui est mis en étude ici se trouve à la toute fin du second chapitre de cette œuvre. Les deux premiers chapitres ont en quelque sorte tirés trois fils directeurs ; le premier pourrait se définir de la sorte : il s’agissait de démontrer l’analogie entre rhétorique et dialectique. Dès l’ouverture du chapitre I, il parle d’antistrophos qui pourrait se traduire par « pendant ». La rhétorique est le pendant de la dialectique, ce qui le démarquait singulièrement de son concurrent, dans l’Athènes philosophique, qu’était Platon. Il a donc dans la suite du chapitre, donné une suite de caractérisations qui ont permis, non pas d’identifier, mais bien de mettre en évidence une sorte d’analogie entre les deux ; elles ont entre elles un véritable rapport de symétrie .De par les objets qu’elles ont en commun, « les matières communes », les techniques et les sciences sont en rapport.« Les matières les plus communes » entre la rhétorique et la dialectique peuvent porter tant sur les sujets, les propositions déjà attribuées à des domaines propres; on peut l’entendre aussi dans le sens où leurs objets ne sont pas encore déterminés, auquel cas ils seraient communs à ces dernières. Elles