En quoi ce poème a la vision bucolique et champêtre exprime t’il la volonté lyrique de son amour ? La volonté lyrique La femme fleur. Dans ce poème, Apollinaire établi un lien entre la femme qu'il aime et les colchiques. Au vers 5, il utilise le rejet "y fleurit" pour créer une fusion entre la fleur et les yeux de sa bien-aimée, comme si "tes yeux" devenaient le sujet inversé du verbe "fleurit". Cette fusion d'identité entre la femme et le colchique s'inscrit dans l'esthétique symboliste qui a influencé Apollinaire et qui consiste à associer l'amour à la fleur. Au vers 4, l'auteur fait directement le parallèle entre le colchique et sa femme en utilisant la métaphore : "Le colchique couleur de cerne et de lilas," où il cherche à rapprocher les teintes du colchique de celles des cernes d'Annie Playden. Enfin, il emploie une analogie au vers 5 : "tes yeux sont comme cette fleur-là." Cette analogie entre les yeux de la femme et le colchique est renforcée à cet endroit. …afficher plus de contenu…

Cette analogie crée une image poétique qui exprime la tendresse de l'amour du poète pour la femme. Et sa nocivité. L'amour dépeint par l'auteur dans ce poème s'avère être néfaste pour lui, un constat perceptible grâce à son utilisation d'un champ lexical de la toxicité qui traverse l'ensemble de son œuvre, mais est surtout présente dans la première strophe : « Vénéneux ; s’empoisonnent… ». Ces termes mettent en lumière la souffrance d'Apollinaire, directement causée par cet amour empoisonnant. Il déploie également une allitération en « r » au vers 5, intensifiant l'aspect pénible de sa passion, produisant un effet brutal et renforçant cette impression de fin inévitable : « pour toujours ce grand pré mal fleuri