Mardi 15 janvier 2013 – Séance n°1
Chapitre 1 : La notion de culture
L’interculturalité n’est pas un concept. C’est le rapport à l’Autre en tant qu’idée. C’est la connaissance de l’Altérité. Ce qui fonde la différence entre les humains est une différence culturelle. Il n’y a pas différentes races, il y a être l’humain, seule la culture différencie les êtres humains. L’interculturel est de l’ordre de la différence de culture.
Nature = ce qui est biologiquement inné
Culture = ce qui est acquis et transmis par les humains vivants en société
Ex : victor de l’aveyron
Origine et évolution du mot
(voir D. Cuche, La notion de culture dans les sciences sociales, 2010)
Du latin cultura : soin apporté aux champs et au bétail
Du 13ème au 16ème siècle : travailler la terre
17ème siècle : apparition du sens figuré de manière très rare : la culture devient une compétence humaine, les connaissances issues d’un apprentissage.
1718 : apparait dans le dictionnaire de l’Académie française au sens figuré pour la première fois
Philosophes des lumières vont commencer à l’employer dans le sens opposé à nature.
Au 19ème siècle, le terme prend un sens collectif, donc la culture devient « un ensemble de caractères propres à une communauté » (p.16). Elle devient le propre de l’Homme. > conception universaliste de la culture.
La culture, une notion entre universalisme et particularisme
La tradition particulariste se rattache à la tradition allemande. Le terme « kultur » est mis en avant par Herder (Une autre philosophie de l’histoire, 1774). Pour lui, la kultur est l’élan créateur qui est propre à chaque peuple, donc différent selon les peuples. Evolution au 19ème siècle, la culture comme « ensemble de conquêtes artistiques, intellectuelles et morales qui constituent le patrimoine d’une nation (…) et qui fondent son unité ».
La culture est une notion construite entre l’universalisme et le particularisme, entre l’idée que tous les groupes humains tendent vers une même