Comparaison des systèmes d'enseignement juridique français et anglais
Introduction
Tout juste bachelier, la propulsion dans un autre pays – même s’il est voisin – n’en est que plus dépaysante quand l’approche éducative, et ce même de la matière étudiée, est radicalement différente.
Un simple observateur pourrait en comparant les deux systèmes établir que l’un est plus théorique, le système français, et que l’autre est plus pratique, le système anglais.
D’un point de vu étranger aux deux pays, de manière à être d’une relative « objectivité culturelle », une méthode d’enseignement est elle préférable à l’autre, ou bien sont elles complémentaires ?
Dans premier temps nous comparerons ces deux écoles sur le plan historique, ainsi que ce qu’il en résulte effectivement aujourd’hui ; dans un second temps nous analyseront ce que chaque système apporte à un étudiant de nos jours, et les perspectives qu’elles lui apportent.
I) Deux pays, deux écoles
A) Une origine historique à ces différentes approches
La France est un pays de culture Latine. Dès le moyen-âge, le sens latin du droit, comme étant commun à tous et écrit, prévaut. Les aspirants juristes étudient donc au 12ème siècle le droit romain, et particulièrement le Corpus Juris Civilis, compilation de droit Romain de l’Empereur Justinien. Ces étudiants appelés Glossaires, et leur manière d’insérer des notes interprétant le texte dans les recueils Romain, ont introduit la manière Française – et Allemande notamment – de tirer des principes juridique et développer des concepts à partir de l’autorité Romaine. Le droit français est donc de manière compréhensible orienté vers une théorie du droit, qui passe par l’écriture de principes précédant les éventuelles transgressions de ceux-ci.
L’éminent Professeur de droit comparatif Kahn-Freund retient de cette méthode d’enseignement une