La Seconde Guerre Mondiale à causé un certain traumatisme sur quelques générations, nombreux sont les faits historiques qui décrivent cette période, ses batailles, ses événements marquants. Mais il n'y a pas que les faits historiques qui la décrivent. En effet, les mémoires jouent également un rôle important afin de mieux comprendre cette période. La mémoire signifie « se souvenir », c'est la faculté de se rappeler des moments de conscience passé. C'est donc quelque chose de spirituellement plus personnel. La mémoire évolue, et est lacunaire, c'est une sorte d'opposition à l'histoire car l'histoire est plus objective alors que la mémoire est plus subjective. La Seconde Guerre mondiale a été marqué par de nombreux événements, l'un des plus important est la Shoah. La Shoah ( de l’hébreu « anéantissement » ) est l'extermination systématique par l'Allemagne nazie d'entre cinq et six million de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous allons montrer l'évolution de la mémoire de la Shoah en France depuis 1945, pour ce faire nous verrons tout d'abord que dans l'immédiat après Guerre, il s'agit d'une mémoire peu reconnue, puis nous étudierons le réveil de la mémoire juive, et enfin nous observerons cette mémoire aujourd'hui.
Tout d'abord, on constate une absence totale de référence à la Shoah après-guerre. En effet, à cette période on veut opérer la réconciliation nationale et, en la refermant, faire de Vichy une simple parenthèse. Le gaullisme et le communisme incarnent alors la France de la Résistance nationale qui fait silence sur la participation de Vichy à la Shoah. La construction d’une mémoire résistante et patriotique est le principal obstacle à la reconnaissance de la Shoah. Après 1945, on ne prend pas en compte l'idée de génocide des juifs. Il n'y a pas encore la distinction entre camps de concentration et camps d'extermination, d'ailleurs les rescapés des camps sont perçus comme des victimes gênantes, il y a un certains sentiment de culpabilité des