Concession de paix en 1155 à soissons
INTRODUCTION Au temps des capétiens le rapport entre le roi et les Grands vassaux fut longtemps relâché dès les décennies qui suivirent l'avènement d'Hugues Capet en 987. Le pouvoir du roi est faible par rapport à celui de ces seigneurs. Or au XIIe siècle on assiste à un léger progrès des droits du roi sur la vassalité. Le roi capétien s'est engagé à agrandir le cadre de ses vassaux. Avant le problème était que selon les règles de la vassalité un roi ne pouvait rien exiger de ses arrières vassaux qui ne devaient fidélité qu'à leur seigneur. Cela fait référence à l'adage « le vassal de mon vassal n'est pas mon vassal». Ainsi lors de son règne Louis VII (1137-1180) dû prendre en considération le renforcement des dépendances vassaliques. Celles-ci favorisaient d'autant plus la puissance des princes territoriaux qui disposaient d'une terre libérée de toute autorité royale. Un exemple de puissance territoriale qui représentait une véritable menace pour le roi était celle des Plantagenêt, en particulier par Henri II. Celui-ci possédait en effet un grand domaine avec la Normandie, le Maine, l’Anjou et en 1152 le duché d'Aquitaine grâce à son mariage avec Aliénor d’Aquitaine, l'ancienne reine répudiée par Louis VII en 1152.S'en suit alors une crise politique entre le roi et ce prince territorial qui a acquérit entre temps l'Angleterre. En 1154 Louis VII conclut une paix en renonçant à l‘Aquitaine et en recevant une compensation. Le mariage entre Henri II et Aliénor d'Aquitaine mit en péril la puissance de Louis VII et l’incita donc à renforcer son royaume. Il renforça ses liens tout d'abord avec le rattachement des arrières vassaux. En échange d'un hommage et de fidélité, il leurs donne un fief-rente sur son domaine. Ce droit de prendre le montant de la rente sur le domaine royal permet au roi d'assurer une soumission de ses nouveaux vassaux puisqu'il peut leur confisquer en