conditions d'éfficacité
Les évolutions des modes de production dans nombre de grandes entreprises industrielles tendent à faire perdre de sa pertinence aux applications traditionnelles de la méthode des centres d'analyse.
Cette remise en cause a conduit depuis une dizaine d’années un certain nombre d'auteurs (Cooper et Kaplan aux Etats Unis, Mévellec, Lorino en France) à proposer, pour ce calcul, de nouvelles approches connues sous le nom de comptabilités d'activités ou méthodes ABC (“ activities based costs ”).
1. Les insuffisances des pratiques traditionnelles.
1.1. La part des charges indirectes dans le total des charges des entreprises tend à augmenter lorsque les processus de production sont automatisés..
Au contraire, la main d'œuvre directe représente une fraction de plus en plus faible du coût des produits.
L’activité de production proprement dite perd de son poids. Ce sont les activités de "support de la production" qui tendent à devenir prépondérantes, qu’elles se situent en amont ou en aval de la production (planification , études et méthodes, ordonnancement , recherche, contrôle de qualité etc.).
Dans les pratiques traditionnelles, l’unité d’œuvre la plus communément retenue est l'heure de main d'œuvre directe. On répartit donc une part croissante de charges en fonction d'un élément de moins en moins significatif dans la masse des coûts.
1.2. Les activités réalisées sont rarement homogènes au sein d'un même centre d'analyse. Il s'agit pourtant là d'une condition pour que l'imputation des charges indirectes sur la base d'une unité d'œuvre unique soit légitime.
Dans un centre d'approvisionnement, par exemple, on regroupe des charges liées à des activités aussi diverses que: la recherche des fournisseurs; la gestion des achats et des commandes; la réception des marchandises.
La répartition de l'ensemble de ces charges sur la base du montant des achats rend très mal compte de cette diversité: le travail lié