Consequences et solutions de la délinquance juvénile
1) La répression par la justice
Les Parquets mineurs et les juges pour enfants peuvent être saisis soit en cas de délits commis par un mineur et/ou bien parce que celui-ci est dans une situation de danger moral ou physique. En 2005 sur toute l’Île-de-France et sur l’ensemble des affaires traitées par les juridictions spécialisées pour mineurs (TPE, Tribunaux Pour Enfants) 50,8% des mineurs ont fait l’objet d’une saisine comme mineurs en danger (au civil) et 49,2% comme délinquants
(au pénal).
Les parquets franciliens étaient saisis de plus de 42 000 affaires pénales concernant des mineurs.
Pour la mise en œuvre des diverses mesures judiciaires décidées (investigations, suivis éducatifs en milieu ouvert, sanctions éducatives, placements), à l’exception des peines d’incarcération, les juges pour enfants peuvent faire appel principalement à la PJJ
(protection judiciaire de la jeunesse) ou au secteur associatif habilité (SAH).
L’action de l’Etat en matière de traitement de la délinquance des mineurs se fonde principalement sur l’ordonnance de 1945 qui, bien que maintes fois modifiée, continue de prévaloir. Celle-ci a introduit une « excuse de minorité » et un « droit à l’éducation et à la protection » qui priorise et impose une dimension éducative à toute réponse judiciaire. Mais ces principes ont été souvent ré-interrogés, et remis en cause depuis la « crise des banlieues » des années 80 avec l’émergence d’une préoccupation sécuritaire particulièrement centrée sur la délinquance juvénile
Certains dénoncent en premier lieu l’engorgement des tribunaux pour enfants, la faiblesse des moyens des services éducatifs, de probation pour le suivi et la réinsertion et par conséquent l’effet quasiment contre-productif des peines d’enfermement lorsqu’elles sont finalement appliquées. Tandis que d’autres mettent en cause avant tout l’indulgence, le laxisme de certains juges pour enfants et