Exemple de commentaire :
Mesdames, messieurs les représentants de la fédération de commerçants,
Vous reprochez aux agriculteurs de ne pas se soucier de la baisse de fréquentation de la commune (notamment parce qu’ils ne s’inquièteraient pas de l’image négative donnée par les marées vertes). Nous, agriculteurs, comprenons l’inquiétude de votre fédération. Avant de répondre au reproche qui nous est fait, nous souhaitons vous expliquer le phénomène de pollution des rivières.
Dans les années 80, la baie de St Brieux a vu proliférer les algues vertes (appelées Ulves). C’est la présence de ces algues qui a donné une image négative de la région avec ce que l’on a appelé les « marées vertes ». Or, les études de l’Ifremer en 1993 ont montré qu’une corrélation nette (proportionnalité) existait entre le débit d’azote (sous forme de nitrates) et la quantité d’Ulves présente.
D’où vient cet azote ? Pourquoi est-il utilisé ? Quelles sont les conséquences de son utilisation excessive sur les nappes phréatiques et les rivières ?
L’azote est présent dans les sols sous forme d’anions, les nitrates. Ces nitrates proviennent des engrais minéraux et des déjections animales.
Une partie de ces nitrates est utilisée par les plantes de façon à améliorer leur croissance ; ce qui permet aussi d’augmenter le rendement et la qualité des cultures.
C’est le reliquat qui se retrouve dans les sols et qui est source de pollution des eaux souterraines. C’est donc un excès d’engrais qui est source de pollution des eaux souterraines. En effet, comme ces ions nitrates résiduels ne sont pas fixés par le complexe argilo-humique, lorsqu’il pleut, ils s’infiltrent, sont lessivés et se retrouvent dans les nappes phréatiques et les rivières. Ce sont ces nitrates présents dans les rivières qui favorisent la prolifération des algues vertes. De plus, ce sont ces mêmes eaux souterraines ou de surface (après traitement) qui alimentent l’eau de votre robinet et présentent des risques pour la santé.
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