Corrigé de dissertation sur annabac.com: selon vous, l’écriture autobiographique est-elle une manière de se préparer à la mort ou de conserver la saveur de la vie ?
Voici un plan détaillé que vous pouvez vous exercer à rédiger, en y incluant vos propres exemples développés.
Introduction
Amorce : l’écriture autobiographique comme un jeu sur le temps qui est double : regard vers le passé, vécu intense du présent de l’écriture, une sorte de grand écart qui divise ; cette écriture permet de mesurer l’écoulement du temps et l’écartèlement de l’auteur qui est à la fois l’enfant d’autrefois et l’adulte de maintenant ; mais, implicitement, cette conscience de l’écoulement du temps projette l’autobiographe dans l’avenir. Ainsi, le récit de la naissance comporte en lui la sensation de l’imminence de l’autre extrême de la vie : la mort. Citation et explicitation de la dernière phrase du texte de Cohen : « Les rives s’éloignent. Ma mort approche. » Explication de la métaphore, qui n’est pas nouvelle : l’autobiographe en écrivant prend une conscience aiguë de l’approche de la mort. Problématique : fonctions et effets de l’écriture autobiographique ? Annonce du plan : est-elle source de plaisirs et permet-elle de revivre et de savourer davantage la vie ? ou : est-elle source de douleur, par la conscience qu’elle donne du temps passé, et préparation « à la mort » ? Ne dépasse-t-elle pas cette alternative : la prise de conscience qu’elle implique n’apporte-t-elle pas un remède au mal du temps, ne permet-elle pas d’apprivoiser la mort, comme le prétendait déjà Montaigne ?
I. Une manière de conserver la saveur de la vie : les plaisirs de l’écriture autobiographique
1. Une résurrection du passé : un bain de jouvence
a. Une façon de se créer des racines – Fréquence des récits de naissance (ex. : Rousseau : « Je suis né à Genève en 1712… »), d’enfance (les 6 premiers livres des Confessions ; Enfance de Sarraute… ; textes du corpus).
© Hatier 2007
– Un retour aux sources : importance de la nature dans les Confessions de Rousseau, l’eau et sa valeur symbolique chez Colette. b. Une façon de ressusciter le passé –